Nous apprenons de La Croix que Mgr Thomas Menamparampil, archevêque indien, prédicateur pour le chemin de croix du Colisée, s’est livré vendredi soir à une méditation sur la non-violence.
Selon cet article:
Pour l’archevêque indien, Jésus n’a pas tenté de susciter la colère collective contre l’opposant, avec comme conséquence de pousser à des injustices encore plus grandes. Au contraire, ce qu’il propose, c’est « de défier l’ennemi avec la justesse de sa propre cause, et de susciter la bonne volonté de l’opposant, de façon à ce qu’il abandonne l’injustice, grâce à la persuasion et la conversion des cœurs ». Et le responsable chrétien de se référer au Mahatma Gandhi, « qui a porté dans la vie publique cet enseignement de Jésus sur la non-violence avec un succès surprenant ».
Nous avons trouvé aussi quelques autres extraits qui valent la peine d’être médités.
« L’homme violent peut avoir besoin aujourd’hui aussi d’un geste qui guérit, jaillit d’un amour qui transcende les questions immédiates », fait observer l’archevêque qui ajoute : « A une époque de conflit entre personnes, groupes ethniques et religions, nations, intérêts économiques et politiques, Jésus dit que l’affrontement et la violence ne sont pas la réponse, mais l’amour, la persuasion et la réconciliation. (…) La justesse de notre cause est notre force ».
Il mentionne les violences dont on est témoin chaque jour dans le monde : « homicides, violences sur les femmes et les enfants, rapts, extorsions, conflits ethniques, violence urbaine, tortures physiques, et mentales, violations des droits humains ». Il cite aussi la persécution des chrétiens : « Jésus continue de souffrir lorsque les croyants sont persécutés, lorsque la justice est administrée de façon tordue dans les tribunaux, que la corruption est enracinée dans des structures injustes qui écrasent les pauvres, les minorités opprimées, les réfugiés et les migrants maltraités ».
« Jésus est dépouillé de ses vêtements lorsqu’une personne est déshonorée sur l’écran, lorsque les femmes sont contraintes à s’humilier, lorsque les enfants des quartiers pauvres errent dans les rues à ramasser les détritus », dénonce l’archevêque, qui, en même temps invite à ne pas « pointer le doigt vers les autres, mais à s’examiner soi-même pour voir la part que chacun peut se reconnaître dans « ces formes de déshumanité ».