Leçons du passé, pistes pour l’avenir
La terreur et l’angoisse des citadins étaient palpables1. Le conflit armé durait depuis plus d’un jour et d’une nuit avec des coups de feu réguliers, lorsque à 10 h 30, la première bombe à cylindre explosa. C’était le 2 mai 2002. La veille, la guérilla de gauche connue sous le nom de Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC-EP) avait attaqué le groupe paramilitaire d’extrême droite des Forces d’Autodéfense unies de Colombie (AUC), dans la ville de Bojayá. Les deux groupes armés étaient illégaux et luttaient pour le contrôle de ce territoire convoité pour ses richesses en ressources naturelles et parce que c’était un lieu de passage pour le trafic illicite d’armes et de drogues.