Il est beaucoup questions ces derniers jours de la libération d’Ingrid Betancourt et du rôle que la foi en Dieu a joué pendant sa captivité.
Dans un article de la Croix, l’aspect suivant du témoignage de la femme franco-colombienne est évoqué :
« J’ai vu le commandant, qui pendant tant d’années a été responsable de nous, et qui en même temps a été si cruel avec nous. Je l’ai vu au sol, les yeux bandés. Ne croyez pas que j’étais joyeuse, j’ai senti de la pitié pour lui, parce qu’il faut respecter la vie des autres, même s’ils sont vos ennemis. »
Selon le Point, ce sont les paroles du Christ dans les Evangiles qui ont été importantes pour Ingrid Betancourt.
« Le Nouveau Testament, en particulier le ‘sermon de la Montagne,’ a été un ‘stimulant’ extraordinaire pour ne pas perdre espoir, » a déclaré l’ex-sénateur à l’AFP.
Dans ce sermon qui, pour de nombreux catholiques, résume la doctrine de Jésus et démontre sa générosité, on peut lire ‘aimez vos ennemis’ ou ‘rendez le bien pour le mal’. »
Ces remarques nous rappelle que la foi n’est pas seulement un « truc » intérieur qui permet de passer un mauvais moment. Elle est aussi appelée à former les attitudes et les gestes. Certains diront qu’il est difficile, sinon impossible d’aimer l’ennemi. Certes. Mais dans un monde où la violence se perpétue sans cesse, créant des dégâts énormes et préparant déjà la guerre suivante, l’attitude d’Ingrid Betancourt n’est-elle est pas quelque part « réaliste » et la seule option possible pour casser le cercle vicieux de la vengeance ? Pour certains, une telle attitude relève soit de la lâcheté, soit de la faiblesse.
Et si derrière cette foi se cachait une force énorme trop peu souvent mise en œuvre ?