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Le pacifisme chrétien face à la guerre
Invitation
La guerre en Ukraine, et celle qui se ranime en Israël-Palestine, interrogent nos convictions non-violentes.
La non-violence de l’évangile perd-elle sa validité en période de guerre ? Comment penser la paix dans les conflits armés ?
Les membres francophones du réseau européen Church and Peace et les membres et sympathisants des Églises mennonites de France sont invité.e.s à cette journée de rencontre et de réflexion. Alors que l’AEEMF envisage l’adhésion à Church and Peace, cette journée sera aussi l’occasion d’apprendre à nous connaître les uns les autres.
La synodalité : quels enjeux pour la communion des Églises ?
Soirée-débat / présentiel et distanciel
Jeudi 13 octobre de 19h30 à 21h30
La synodalité tient une place très importante dans l’Église orthodoxe et les Églises de la Réforme.
L’Église catholique est elle-même engagée dans un chemin synodal. Cette préoccupation commune invite à poser la question : peut-on penser et vivre la synodalité sans l’apport des autres traditions chrétiennes ? Quels fruits peut-on en attendre pour la communion des Églises ?
Une somme d’opinions ne fait pas l’adhésion à un projet politique
La fondation américaine Pew a sondé, en septembre dernier, un échantillon substantiel d’Américains (plus de 6.800) sur un certain nombre de questions de société (notamment en vue des prochaines élections présidentielles). Les résultats peuvent surprendre. 61% d’entre eux considéraient que les inégalités économiques, aux Etats-Unis, étaient trop fortes. Une liste d’enjeux était proposée aux personnes interrogées et elles ont classé certains d’entre eux comme très prioritaires : un meilleur accès à la protection santé, la lutte contre la toxicomanie, l’accès élargi aux premières années d’université, la lutte contre le terrorisme, le changement climatique (très prioritaire pour 49% des personnes et plutôt prioritaire pour 27 % d’entre elles), la réduction de la violence liée aux armes et, finalement, la réduction des inégalités économiques. Sur certains items (comme le dernier, on l’imagine volontiers), les plus riches se séparaient des plus pauvres. Mais, par exemple, pas sur la prise en compte du changement climatique.
Avec ce genre de tableau, on ne comprend pas comment un président et un parti qui (mis à part la lutte contre le terrorisme) tournent aussi résolument le dos à tous ces problèmes peuvent jouir d’une telle popularité, au point que la réélection de Donald Trump soit de l’ordre du possible.
Entre opinion et vote : un fossé
Cela mérite réflexion. Commençons par une série de commentaires qui relèvent de la sociologie politique classique. Le premier est que l’on sait, depuis longtemps, que les opinions sont volatiles et qu’elles ne reflètent que très imparfaitement les ressorts qui font agir (et voter) pour de bon les personnes. Tout un chacun est plutôt d’accord, par exemple, avec le fait qu’il y a trop de pauvres et que la richesse devrait être mieux répartie. Mais si un gouvernement prend à bras le corps cet enjeu, nul doute qu’il se heurtera à des oppositions nombreuses. On connaît également cette contradiction à propos du changement climatique : il faut s’en occuper, dit-on volontiers, à condition (c’est sous-entendu) que cela ne dérange pas mes habitudes. Il y a donc toujours une ambivalence des opinions, et cette ambivalence n’est pas captée par un simple sondage.
Une mennonite américaine à l’honneur
En février 2013, Loïs Gunden est devenue, à titre posthume, « Juste parmi les nations ». Ce titre est décerné à ceux qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs durant la Seconde Guerre mondiale.
Qui était Loïs Gunden ?
Cette jeune mennonite américaine a été envoyée, en 1941, par le Comité central mennonite (MCC) comme volontaire dans le sud de la France afin d’aider le comité de secours mennonite dans l’assistance aux réfugiés. Elle est amenée à diriger la villa Saint-Christophe à Canet-Plage où elle a la responsabilité d’une soixantaine d’enfants, d’abord des Espagnols dont les parents ont fui l’Espagne franquiste et qui sortent du camp de Rivesaltes, à côté de Perpignan, puis des enfants juifs libérés ou échappés du même camp de Rivesaltes. Ce camp devient en 1942 le centre de regroupement des juifs pour la zone Sud. Loïs Gunden est parvenue à faire sortir quelques enfants du camp et à plusieurs reprises, elle aura l’occasion de protéger des enfants juifs contre des policiers français venus les chercher. C’est pour ces actions qu’elle a reçu en 2013 le titre de « Juste parmi les nations ».
CMM INFOS – Janvier 2020
Janvier 2020 |
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Les mutations sociales vues à travers notre assiette
Les pratiques alimentaires en disent beaucoup sur le fonctionnement d’une société. En Espagne, par exemple, il existe un mot pratiquement intraduisible, la sobremesa, qui est un moment, après le repas, où les convives restent à table et discutent tranquillement. C’est un moment de sociabilité particulier qui ne se vit pas de la même manière dans d’autres pays. En France la convivialité se construit plutôt pendant le repas lui-même. Ailleurs, le repas est, parfois, surtout un moment fonctionnel où l’on s’alimente, ce qui fait que l’on passe à autre chose le plus vite possible. Les changements alimentaires, marqueurs d’évolutions sociales sur le long termeEst-il possible, alors, de lire des évolutions sociales au travers de ce qui se passe dans notre assiette ? Assurément. De premières choses sont visibles, déjà, si l’on regarde les évolutions de longue durée. Pour la France, le tournant se situe un peu avant le début du XXe siècle. A cette époque, l’essentiel de l’apport calorique provenait des céréales et des féculents. Depuis, les produits animaux, les fruits et légumes, les graisses et les sucres rapides, ont compensé une baisse vertigineuse desdits céréales et féculents. Si l’on décompose les apports entre glucides, lipides et protides on voit qu’on a changé de monde depuis 1900. CMM – Infos décembre 2019
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