Les paragraphes ci-dessous viennent d’un article intéressante dans la Vie.
Troisième producteur d’uranium au monde, le Niger fournit 33 % de l’uranium utilisé dans les centrales nucléaires françaises. Ce pourcentage devrait augmenter : en 2015, un nouveau site d’exploitation, la mine d’Imouraren, géré par l’entreprise française Areva, devrait entrer en fonction. Il s’agira de la plus grande mine d’uranium à ciel ouvert d’Afrique, et la deuxième au monde. Mais ce n’est pas tout, les pays du Sahel sont également riches en pétrole, gaz, fer, phosphate, cuivre et étain. La zone est un « hub énergétique », un espace stratégique que se disputent des puissances comme la France mais aussi et surtout la Chine.
Dans ce contexte, certains observateurs soulignent l’intérêt que pourraient avoir ces États à exagérer la menace terroriste pour justifier une présence militaire comme ce fut le cas en Irak avec l’invention des armes de destruction massive par l’administration Bush. « La menace terroriste est amplifiée, voire nourrie, analyse ainsi Mehdi Taje, géopoliticien, chargé des études africaines à l’Irsem (Institut de recherche stratégique de l’école militaire de Paris) dans une note écrite pour l’OCDE, permettant aux États en rivalité de prendre le contrôle des richesses, de se positionner économiquement et militairement au sein de ce couloir stratégique reliant l’océan Atlantique à la mer Rouge. » Un « grand jeu » sahélien qui ne fait sans doute que commencer.