blog-frederic-de-conninkIl est difficile, ces jours-ci, de parler d’autre chose que de l’épidémie qui occupe tous les esprits. Il est difficile, également, de dire quelque chose d’inédit à son sujet. Les commentaires ont quelque chose de … viral : ils prolifèrent. Les expertises se croisent et, parfois, se contredisent les unes les autres. Les points de vue se multiplient.

Pour ma part, je n’ai pas grand chose à ajouter sur le présent de ce que nous vivons. Ce que j’ai envie d’écrire a plutôt trait à l’espérance.
J’en parlerai d’abord d’une manière laïque (disons compréhensible par quelqu’un qui n’a pas forcément la foi) avant de prolonger cette méditation en parlant de ma foi.

Fort comme la mort est l’amour

Quelle espérance peut-on avoir avec la mort qui frappe au jour le jour et les risques de contagion qui nous environnent ? On peut, certes, relativiser un peu en pensant à d’autres pathologies « ordinaires » qui fauchent chaque année des milliers de personnes (il y a plus de 500.000 morts par an, en France). Il n’en reste pas moins que la saturation des services hospitaliers et le cas de l’Italie où les services de soin sont complètement dépassés font de cet épisode quelque chose de hors du commun. Donc la question de l’espérance face au danger se pose de manière particulière, ces jours-ci.

Alors, pour être de plain pied avec tout un chacun, croyant ou non, je tiens à souligner, pour commencer, que, contrairement à ce qu’on peut penser, la Bible ne parle pas de la mort en sifflotant. Lorsque le roi David apprit la mort de son fils Absalom (qui, pourtant, complotait contre lui), il frémit, monta dans la chambre au-dessus de la porte et il se mit à pleurer. Il disait en marchant : « Mon fils Absalom, mon fils, mon fils Absalom, que ne suis-je mort moi-même à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! » […] Il s’était voilé le visage. Il criait à pleine voix : « Mon fils Absalom, Absalom, mon fils, mon fils ! » (2 Sam 19.1-5). C’est un exemple parmi d’autres. L’attente de la résurrection n’annule pas la douleur de la séparation. Jésus pleure la mort de son ami Lazare, qu’il va pourtant ressusciter quelques minutes plus tard. Paul parle de la mort comme du « dernier ennemi qui sera détruit » (1 Cor 15.26).

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